L'AV33 de Mr SIMON

[Dany45]

Bruno c'est de l'orfèvrerie

[bbmicro]

Orfévrerie, petit bijoux, mouais des fois y a de ça ! j'aime bien aussi faire de toutes petites choses
En tout cas j'ai repris le chantier et c'est ça qui compte.

[bbmicro]

.
........................................C'EST TOTOMATIX



Un peu d'Histoire

En 1952 la grande amélioration qu'apporte l' AV33 est sans aucun doute l'adoption d'un embrayage automatique permettant de garder un moteur tournant même à l'arrêt, alors que sa devancière l'AV3 avec son moteur en prise directe calait à chaque pause .

L'embrayage est centrifuge, il ne nécessite aucune commande de l'utilisateur, il rend la machine encore plus simple et agréable à utiliser.



Cet embrayage automatique est le premier installé sur une Mobylette, mais pour l'instant avec celui-ci il faut quand même re-pédaler jusqu'à 5 / 6 kmh pour relancer la machine après un arrêt. C'est ce qu'on appelle un embrayage à simple effet .

Pour l'histoire : Amélioré par la suite avec l'embrayage Dimoby (à double effet )qui équipera quasiment toutes les générations de Mobylettes, il suffira alors d'accélérer pour relancer la bécane.
Le variateur n'arrivera que plus tard encore, apportant une variation de démultiplication automatique de transmission en fonction du relief de la route. Le confort et les performances y gagneront mais en complexifiant encore le système, ors en mécanique j'ai ce dicton en tête "Ce qui n'existe pas ne peut pas tomber en panne".

L'embrayage automatique est à mon sens ce qui caractérisera le plus la Mob, et fera son succès, c'est simple, tout se fait avec la poignée d'accélérateur.

Revenons à notre mouton

Le père Simon avait donc fait le choix d'une mécanique moderne en préférant acheter une AV33 ( ! )plutôt qu'une une AV3 ou une AV32, pourtant plus économiques, mais sans embrayage.Toutefois en bon rural économe, il avait tout de même su renoncer au confort de la suspension avant du modèle AV31.




Lorsque j'ai recueilli la pauvrette l'embrayage avait une toute petite santé, il était collé par la rouille au vilebrequin, son accouchement fut difficile et au démontage en force les aiguilles avaient valsé un peu partout.



Heureusement chez Tobec la rouille peut être intimidante, mais comme la quantité et la qualité de la matière sont là, ça reste quand même rare quand on ne sauve pas la pièce
Comme j'avais un autre embrayage un petit peu plus récent j'ai fait un comparatif entre celui de 1954 à gauche et le mien de 1952 à droite




Ils sont identiques à 2 exceptions près, celui de 1954 n'a plus que 4 colonnettes au lieu de 6,



et fruit du progrès, une douille à aiguilles a remplacé les 26 aiguilles libres de la première version, ce qui a sans doute largement facilité le montage du roulement en usine.



Ces 2 embrayages sont parfaitement interchangeables.

Chose assez étonnante, les ferodos de l'embrayage d'origine sont comme neufs, comme l'était aussi le pot d'échappement, ou les garnitures des mâchoires de freins, pourtant l'état d'usure du pignon de poulie prouve qu'elle a "mangé " du km !! ??.
L'AV33 de Mr Simon a donc été entretenue !



Tout a été nettoyé, dérouillé, puis protégé par un vernis, le remontage s'est fait sans problème, en graissant et huilant là où c'était nécessaire.



La cloche d'embrayage qui pourtant était extérieurement vérolée à faire peur, était intérieurement exempte de rouille. J'ai juste eu à passer mon vernis sur le fond (par sur la piste ) .



Par sécurité et par facilité j'ai acheté une douille à aiguilles avec une cage en métal neuve ( variateur MBK )
Finalement j'aurais conservé toutes les pièces d'origines, pourtant au départ cet embrayage avait vraiment une sale mine

Pour conclure cet embrayage est mécaniquement comme neuf, mais avec un aspect rustique qui me plait bien et qui s'accorde avec le jus du reste de la Bobylette



Pour le plaisir un petit avant/après





Voilou

That's all folks

[norev1981]

ta restau et ta prose sont un plaisir!!! vite la suite...

[Dany45]

Bruno !

[yves13 31]

Encore encore

[chips]

tu est un excellent narrateur et bravo pour le boulot

[bbmicro]

M'ci bien , en + c'est fait qu'avec du made in France Cocorico

[rotorson]

encore Bravo pour ton beau travail

[juju-du-27]

Beau résultat bravo !

[fredyfreda]

L'embrayage d'une Av33. Le premier.
Je pense que sur le coup, les ingénieurs se sont fait plaisir !
Il ont réussis à caser :
4 masselottes en aluminium coulé,
8 pivots,
4 ressorts (il en manque 1 sur la photo )
2 biellettes avec réglage écrou/contre écrou,
et une tôle tarabiscoté qui recouvre le tout.
dans un volume de Ø120mm.
Une cinématique d'enfer.
Quelle complexité pour un embrayage simple effet


Les années suivantes, je pense que les mêmes ingénieurs travaillés ont simplifié tout cela.
En photo l’embrayage d'une BG de 1958.

2 ressorts,
2 masselottes et
2 pivots.
Pour la même fonction.

Je critique facile, surtout avec 60 ans de recul.
Et en plus, c'est un peu pour cela que nous les aiment bien, nos vieilles mobylettes !

Bb, beau boulot, tu as du mérite de garder le maximum de pièce d'origine..

[chips]

Et oui fred ! Nono n'aime pas jeter , et il fait du neuf avec du vieux Bruno , un défi !!! met en route le moteur avant la fin de l'année

[bbmicro]

Et en plus, c'est un peu pour cela que nous les aiment bien, nos vieilles mobylettes

Bb, beau boulot, tu as du mérite de garder le maximum de pièce d'origine..

Et oui fred ! Nono n'aime pas jeter , et il fait du neuf avec du vieux Bruno , un défi !!! met en route le moteur avant la fin de l'année

Salut Fred, c'est vrai qu'en quelques années seulement l'embrayage a été plus que largement simplifié, et certainement le coût de fabrication bien rabaissé.
Mais je l'aime bien celui de la 33 avec son style de machine infernale.
C'est effectivement pour leur trouvailles techniques qu'on les aime nos pétrolettes.

Hello Chips, de naturel j'ai tendance à garder à ne renouveller qu'au dernier moment, mais là c'est une sorte d'exercice de style pour qu'un maximaximum de pièces soient d'origine, y compris la boulonnerie.

Je rève que Mr Simon ou son fantôme m'aurait confié cette Mobylette pour une petite révision où on ne changerait que les consommables et à minima un ptit coup de propre sur le reste.

Les mobs c'est fait pour rèver !

[bbmicro]

............................................Les petits rus font les grandes rivières


Et les petites rouilles font les grandes misères

Au tout début de la restau, l'artiste se cherchait un peu, devait-il stabiliser ses peintures au blanc d’œuf, à la caséine, ou à l'urine de chauve-souris peut être ? Son pinceau devait il être en poil de sboub, ou de gluglustan ? .......
Devait il poncer sa ferraille en effectuant des cercles concentriques dans le sens horaire ou anti-horaire, peut être au contraire aller dans le sens de la fibre ?

Bref, si c'est en merdouillant que Léonard devint si .... bon..... , pour moi ce fut tout pareil, et pour tester mon antirouille j'avais choisi mes carters comme objet de torture.

Le Rustol a été le premier produit testé après un dégrossissage grossier de la rouille sur l'extérieur de mes carters,.
Après un mois de séchage j'avais trouvé le résultat satisfaisant, les reliefs de filets et de peintures réapparaissaient un peu, et l'ensemble du carter était joli
Malgré tout, le séchage beaucoup trop long m'empêchait d'envisager de traiter ainsi toute la bécane.

Suite à cette expérience j'avais mis mes carters de coté, et testé le vernis antirouille Julien sur le reste de la Mobylette.

Oui mais ça c'était il y a déja trois ans et demi ! j'ai dormi depuis en oubliant cette époque, et quand j'ai repris mes carters pour assembler ma bécane, je fut bien surpris de constater que les 'intérieurs n'avaient pas été traités !!!!

Au moins l'avantage est de pouvoir visualiser comment était toute la bécane au début de ce chantier (faut être dingue pour restaurer ça comme ça ! )



Pour le coup, je me suis auto-traité de tous les noms d'oiseaux !

J'ai donc ponçouillé légèrement avec un geste parfaitement respectueux l'intérieur de mes carters et appliqué deux couches de vernis Julien.
Une chose en amenant une autre, trouvant l'extérieur un peu granuleux au toucher j'ai aussi repassé la laine d'acier 00000000 et deux couches de Juien pour avoir mon aspect satiné/vieillot

Visiblement le Rustol est compatible avec le vernis Julien.


Ta transmission elle est toute poulie !

Normal mon bon, cet engin est une " Mobylette" de chez Motobécane, avec une transmission primaire par courroie !

Souvenirs souvenirs, la poulie était collée par la rouille des aiguilles sur l'axe. Que personne ne bouge !



J'ai bien entendu nettoyé le beau plateau tout Zamac, mais juste ce qu'il fallait dans un souci de cohérence esthétique avec le reste ( me retenant de le polir comme l'auraient fait d'aucuns malades obsessionnels compulsifs bien connus )

La fourchette, le bouton ont été dérouillés, puis vernis, et les aiguilles seulement dérouillées pour être remontées telles quelles.



Note: En fait, je remplacerai ces aiguilles par des neuves dès que j'en aurais l'occasion, sans quoi leur traitement de surface abimé par la rouille nuirait à la longévité du roulement.

Mes petites pièces bien propres ont été réassemblées avec une bonne graisse onctueuse, Hummmmm
Gentiment le pignon a retrouvé sa place, toutes les rondibelles également, et c'est voluptueusement que l'axe a coïté l'ensemble.



Un petit circlips par là, un cache truc ici, j'ai aussi remis un blocmachin qui n'est pas sur les éclatés mais qui était d'origine sur la bécane.



Le fameux carter dont il était question plus haut est venu compléter l'installation pour obtenir au final une présentation que personnellement et moi même trouvons très sympa




Foila foila, fait tout four aufoud'hui

That's all folks

[Fluky]

J'ai bien entendu nettoyé le beau plateau tout alu

Tout zamac, mon bon BB