C'est une jolie pièces spécifique aux modèles de X7, mais qui à la fâcheuse habitude de ternir et de passer dans le temps.
Pour cause, il s'agit d'un ABS teinté dans la masse. Mais les différentes attaques extérieurs et d'UV ne facilitent en rien son vieillissement. Bien au contraire, cet ABS devient cassant, terne et mat !
- Cependant des solutions existent. Notamment deux, malheureusement aucunes de ces dernières n’est ni rapide ni facile d'application.
La première, étant la plus rependu, est de traiter le plastique afin de pouvoir le peindre, dans la teinte de son choix.
*pour rappel le X7 à existé en 3 versions: Jaune - Bleu - Saumon
Méthode classique de peinture: préparation / apprêts / peintures / vernis
Pour la seconde, il n'y à que peu de d'informations et d'applications.
- Elle consiste à supprimer la couche terne du plastique, pour raviver la teinte inférieure préservée. Non sans risques.
Mais la mise en application de cette méthode est particulièrement chronophage ... Néanmoins rien d'insurmontable avec de la patience, du tact, et quelques cordes à son arc.
J'ai le chance d'avoir un Mobyx X7 Saumon en restauration, c'est pourquoi Pierre m'a gentiment demandé de réaliser quelques clichés et cheminement; je vais donc pouvoir vous montrer au mieux les différentes étapes durant sa remise en état.
Les dégâts :
Sur mes carters, un vernis carrosserie avait été déposé comme couche de protection, malheureusement, graisse, usage et temps auront eu raison de lui.
- Enlèvement des autocollants, et nettoyage du gras.
Vous pouvez utiliser liquide vaisselle – Produis Javel microbillés - essence F etc… (L’acétone n’a pas d’effet notoire sur nos carters dans cet état.)
Vous pouvez regarder une dernière fois votre montre, sinon le moral va en prendre un sacré coup. Dans cette épreuve la patience (et la folie) est de rigueur !
- On attaque au grain 60, jamais en creusant, toujours à plat, puis 80 – 120 – 180 – 240 -300. On passe à l’eau avec le 400 et ce jusqu’au 1000.
Il est normal d’opacifier le plastique et de le rendre « blanc »
(Facile sur le papier, ça prend 2 lignes, en pratique vous pouvez compter déjà +25heures de frottage dans les règles…)
… j’ai réalisé le ponçage à l’aide d’une petite ponceuse vibrante qui chauffe peu (pour ne pas brûler le plastique en surface) jusqu’au 300. Sinon à l’heure où je vous écris j’y serais encore…
Au dessus grain 60
Au dessous grain 1000
Désormais on peut corriger les imperfections en fonction des zones et continuer le ponçage en affinant encore :
1200 – 1500 – 2000 – 2500
Vous aller pouvoir constater que le pastique précédemment blanc, retrouve sa teinte et l’eau se colore. C’est bon signe !
Le carter retrouve sa couleur. Mais elle est encore terne. Désormais fini le ponçage on va le polir.
Polissage :
J’utilise ici une polisseuse réglée sur faible vitesse, pour ne pas creuser et brûler le plastique. Travaillez toujours « gras » avec une pâte abrasive de la plus grosse à la plus fine comme pour le ponçage. En soit le polissage est un ponçage mais bien plus fin.
-1 Grain 2000
-2 Grain 2500
-3 Polissage fin
-4 Avant polissage
Entre la 3 et le 4, vous constatez que la teinte d’origine est de nouveau là. C’est bientôt la fin !
On va gentiment lustrer à l’aide d’une pâte de lustrage (sans appuyer sur la polisseuse, c’est elle qui bosse là, pas vous… faut pas déconner
) en s’occupant de toutes les zones et enfin pouvoir souffler pour contempler son résultat en extérieur. Et admirer la brillance, l'éclat et le reflet !
Ne restera plus qu’a vous fournir auprès de la boutique du Club pour le jeu d’autocollants « qui vont bien » pour finir le boulot et les carters !
Nota Bene :
- Vous avez certainement remarqué que je n’ai jamais utilisé d’acétone entre les étapes pour « laver » les carters. Pas besoin si vous poncer correctement à l’eau, un coup de chiffon et vous voyez ce que vous faites.
- Aussi, je n’ai jamais utilisé de décapeur thermique, pour je cite : « faire fondre la couche supérieure et redonner de l’éclat au plastique » C’est bien pour le Parechoc qui à terni du noir au gris, mais ici, cela fait une décoloration auréolée pas vraiment du plus bel apparat.
- Vous pouvez constater quelques « tâches » blanches ou parfois rosés (sur le saumon). Il ne s’agit pas d’une décoloration mais d’un défaut de teinte du carter lors de sa coulée de part et d’autre. On ne peu rien n’y faire. Mais elles apportent un charme et une certaine identité.
Enfin, vous pouvez admirer votre travail
(… et péter la tronche au premier qui vous fait une rayure !
)Profiter et regarder de nouveau votre montre !
…. Pour ma part, j’en suis à environs +60heures de frotti-frotta Mais quel résultat ! J’en suis plutôt satisfait. De quoi s’occuper l’hiver.
Chronophage disais-je … ? Non si peu.
Vous comprenez désormais pourquoi peu recommande cette méthode. Néanmoins c’est la seule qui permet d'en garder la teinte d’origine !
Bon courage et bon frottage !
