Un indice...
J'ai aidé une personne qui se remettait lentement d'un AVC à redémarrer sa D45s familiale : projet autant technique que humain ...en fait.
Je regrette de ne pas avoir pu aller au bout de ce projet ayant été moi même confronté à cette période au départ de mon Père ... mais je pense, humblement, que je l'ai laissé très près du but en lui montrant des méthodes... et qu'il aura pu aller au bout tout seul.
J'avais parfaitement tout réglé avec pédagogie (bobine neuve et condo neuf) et réglage de l'avance au comparateur: la moto démarrait parfaitement... et ne redémarrait plus 5 min après...
A chaque fois je refaisais les vérifications et à chaque fois je trouvais l'explication: la came d'allumage avait glissée sur la soie malgré le serrage (modéré c'est vrai) de l'écrou de volant.
J'ai donc conseillé à cette personne de démonter la platine d'allumage et de roder de cône de vilo, chose qu'il a fait très bien .... sauf que je ne lui avait pas précisé d'y aller mollo et il a utilisé une perceuse et pas mal de de pâte à roder ...
Là ou je veux en venir c'est que après cette opération, il nous été impossible de remettre en marche la moto. J'ai tout vérifié (et je connais quand même assez bien les D45...) et n'ai rien trouvé: échange de carbu avec le mien (j'étais venu au guidon de ma D45s) , calage de la distri, calage de l'allumage à 5mm avant PMH avec avance au max (masselotte écartées)
Il y avait une étincelle perfectible.... mais bien présente et largement suffisante pour faire tourner ce moteur... changement de bougie (la mienne) et rien ...nada !!!
Même en introduisant un peu d'essence dans le puits de bougie , elle ne faisait que des "pets" et n'arrivait pas a démarrer : INCOMPREHENSIBLE ! C'était la première D45 qui me résistait : j'étais très vexé :
Mon honneur en ayant pris un coup, j'ai tout repris une nouvelle fois... j'ai fait tourner le moteur sans le volant mais avec la bougie en place à l'aide d'un gros perforateur et d'une douille de 35mm sur l'écrou de volant et là... j'ai entendu malgré le bruit ambiant un petit claquement caractéristique bien vite confirmé en renouvelant l'expérience dans le garage plus sombre : une étincelle se produisait entre le renflement de la bobine HT (on voit une surépaisseur sous le tissus) et la came d'allumage : en regardant de près (très près) on pouvait voir un petit trou noirici au travers du tissus recouvrant la bobine.
Conclusion: on avait bien un étincelle à la bougie en regardant la bougie démonté et fixée sur son antiparasite ... mais dès qu'il y avait un peu de compression, cette étincelle se faisait prioritairement (flemmarde) entre la bobine et la came. Le rodage excessif du cône avait dangereusement rapproché la came de la bobine mais je précise qu'elle ne touchait pas et qu'il n'y avait aucune trace de frottement sur la bobine : un espace de 1mm
J'ai donc appris, ce jour là, que la pression (ici la compression... qui n'est pas phénoménale sur une D45) s'oppose à la création de l'arc éléctrique: si il existe une courant de fuite plus facile, l'arc se produit ailleurs
Depuis j'ai compris pourquoi certains Bermascope ont une cellule avec un filetage pour la bougie et hublot en verre et dans laquelle on peut appliquer un pression pneumatique afin d'observer l'étincelle de la bougie connectée sur cette cellule.
On apprends tous les jours ....