@Topnitro93 :
Tu as tout faux. Les M7, M11 et M16 sont des machines très différentes et pas des évolution d'une d'elles, elles représentent 3 niveaux de gamme et ont des technologies bien différentes, de plus elles ont été présentes en même temps dans la gamme Motobécane.
Le M7, bas de gamme, est le remplaçant du Cady dont il n'est d'ailleurs pas une évolution. Il a un cadre monopoutre embouti fin, un moteur AV7 spécialement adapté pour le couple, ne disposant pas d'un variateur.La version de base n'a même pas de suspension arrière.
Le M11, milieu de gamme, est un intrus au sein de la gamme Motobécane. Conçu et mis au point par la firme Batavus-Laura, il était dans la dotation quand Motobécane a racheté Solex, qui avait lui-même absorbé peu avant la firme batave. D'une technologie radicalement différente, son cadre est tubulaire, son moteur est tout à fait spécifique, le seul apport de Motobécane étant la mise en conformité de la construction de ce moteur avec les normes maison. Particularité, il utilise un embrayage spécifique et manuel pour le démarrage, commandé par un levier à main gauche qui côtoie celui de frein arrière.
Le M16, haut de gamme, possède sur son cadre assez dimensionné pour comprendre en son sein le réservoir un habillage plastique. Il est équipé du très récent moteur AV10 à clapets, conçu par Bidalot (qui faisait partie à l'époque du BE de Tobec).
Ces trois engins, bien que donc très différents se rejoindront dans l'insuccès commerciales, pour des raisons d'ailleurs bien différentes. Le M7 a souffert d'une publicité trop décalée par rapport à l'image de la marque et la sensibilité du réseau et de la clientèle, très conservateurs. De plus, il a souffert de défauts de jeunesse, en particulier au niveau de la fixation du moteur, très particulière et se voulant innovante sur ce modèle. Le M11; lui, n'aurait jamais du être commercialisé, c'est un engin parfaitement raté, mis à part la partie cycle mais cette dernière nécessitait un outil de production différent de ce qui était habituellement utilisé chez Tobec, d'où une construction pas vraiment assez économique pour un flop.
Le M16, en plus de son esthétique un peu trop en rupture avec les habitudes maison et les attentes de la clientèle a souffert de son positionnement haut de gamme et du tarif qui allait avec dans une période où le marché des cyclos était en chute libre. L'appellation du modèle, malicieusement calquée sur celle du nouveau (à l'époque) fusil-mitrailleur de l'armée américaine, a aussi du choquer une clientèle traditionnellement et majoritairement prolétaire.
On peut d'ailleurs penser que la présence simultanée de ces trois modèles dans la gamme à un moment financièrement douloureux n'est pas pour rien dans la déconfiture de Motobécane début 83.
De ces trois modèles, le seul qui méritait son sort commercial était le M11. Une fois surmontés ses défauts de jeunesse, le M7 aurait mérité un meilleur sort, mais sa réputation était faite. Quant au M16, il a rejoint les 92 et 92GT dans la galerie des très bons modèles de Motobécane injustement délaissés...
2 temps pour toujours...
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Proverbe : Quand il y a un problème sur une Motobécane, dans onze cas sur dix le coupable s'appelle Gurtner.
"El Tétroi"
